Les couches synthétiques jetables sont fabriquées généralement pour des multinationales dans des régions éloignées, sans contrôle environnemental ou social.
Les couches en tissu (coton et chanvre bio), utilisées notamment au CMCO de Schiltigheim, sont au contraire confectionnées localement, soit par des personnes porteuses de handicap à l'ESAT (Etablissement Social d'Aide par le Travail) du Sonnenhof à Bischwiller , ou par des personnes détenues à la Maison d'arrêt de Strasbourg. Une activité rémunérée qui permet l'insertion professionnelle.
Les couches sont lavées aux normes hospitalières par une entreprise d'insertion, Proxim Point Lavande au Port du Rhin.
La distribution des couches propres et la collecte des couches mouillées (un film en cellulose permet de recueillir les selles qui finissent dans les toilettes) est également créatrice d'emploi.
En projet : des ateliers de couture et de confection de couches au Centre Social Victor Hugo, en lien avec les Bébés du Coeur et en partenariat avec la Chambre Régionale de l'Economie Sociale et Solidaire. Pour permettre aux mamans d'éviter les dépenses importantes que représentent les couches à usage unique.
Les maternités de Haguenau, Sélestat se lancent dans l'expérimentation. Des crèches, des particuliers s'y mettent. Le mouvement s'accélérera lorsqu'on passera à la taxation incitative des ordures ménagères : l'enlèvement des ordures sera payé en fonction des volumes de déchets produits. Il faudra réduire ses déchets à la source. Cela favorisera le développement des couches lavables, y compris pour des personnes adultes souffrant d'incontinence.
Des montagnes de déchets à éviter. Des gisements d'emplois à créer...
